Arts & Culture 89
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Rubrique Sélections filmiques & inscriptions 2016-2017

Sélection « Cycle 3 »

Le 30 mai 2016

Films de la sélection « Cycle 3 » 2016-2017

Parcours « Altérité - Fraternité »
TRIMESTRE 1TRIMESTRE 2TRIMESTRE 3

Le tableau

  • À partir de huit ans, du CE2-CM2
  • Jean-François Laguionie – France, 2011
  • Film d’animation en deux dimensions ou en images de synthèse à rendu 2D
  • 78 minutes, couleurs

Résumé

Dans un Tableau abandonné par son Peintre, vivent trois sortes de personnages : les Toupins qui sont entièrement peints, les Pafinis auxquels il manque quelques couleurs et les Reufs qui ne sont que des esquisses. S’estimant supérieurs, les Toupins ont pris le pouvoir, chassant les Pafinis du château et asservissant les Reufs. Ramo, un jeune Toupin idéaliste, a pris le parti des opprimés. Il faut dire qu’il est amoureux de Claire, une Pafinie… Persuadé que seul le Peintre peut ramener l’harmonie en finissant le Tableau, il décide de partir à sa recherche. Se joignent à lui, Lola, une jeune Pafinie désireuse de connaître d’autres mondes, et Plume, un Reuf qui n’a pas d’autre choix que de fuir le Tableau. Leur quête va les emmener dans l’atelier même du Peintre, puis dans ses principales toiles, elles aussi abandonnées, où ils connaîtront de redoutables aventures.

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Le Kid

Film commun aux cycles 2 et 3

  • À partir de six ans, du CP au CM2.
  • Charles Chaplin - Etats-Unis, 1921
  • Version muette avec accompagnement musical
  • 51 minutes, noir et blanc

Résumé et note d’intention

Au sortir de l’hôpital, seule et éplorée, une mère abandonne son bébé dans une limousine. La voiture est volée, le nourrisson à nouveau abandonné près d’un tas d’ordures. Charlot qui le découvre se voit contraint de le recueillir : un policier le surveille ! En parallèle, la mère, prise de regrets, ne retrouve plus son fils. Aussitôt la décision d’adoption prise, Charlot se révèle un père aimant, attentionné et compétent.
Cinq ans plus tard, même s’il entraîne le gamin dans un petit trafic (l’enfant casse des vitres, il les répare), Charlot l’élève selon certains principes : propreté, prières, savoir sur la bagarre, etc. Entretemps, la mère est devenue une vedette célèbre qui apaise ses remords en faisant la charité dans la cour de l’immeuble où habitent père et fils adoptif. Elle croise ainsi cet enfant dont elle ignore qu’il est le sien. Un médecin appelé au chevet de John découvre qu’il n’est pas le fils biologique de Charlot. Le directeur de l’orphelinat récupère donc le gamin mais Charlot arrive à le délivrer. Ils s’enfuient dans la nuit, sans logis désormais. La mère qui a reconnu le mot qu’elle avait glissé dans les langes de son fils lance un avis de recherche avec récompense. Le patron de l’asile où les deux fugitifs ont trouvé refuge le repère et il livre l’enfant au commissariat où la mère vient le chercher. Charlot, épuisé de douleur, s’endort sur le pas de sa porte. Il fait un rêve : dans la cour devenue paradisiaque, le Mal, la Jalousie s’infiltrent. Il est abattu et John le pleure. À ce moment, un policier le réveille et l’emmène manu militari à la maison de la mère dont la porte se referme sur la petite famille que l’on dirait aujourd’hui recomposée.

Charlot bouffon, charlot le vagabond, Charlot le dandy déchu qui fait la nique au policier trouve ici son double parfait : un enfant de cinq ans qui gambade sur les routes de la transgression de l’odre social avec le même évident bonheur que son complice. Tous les enfants se retrouveront dans cette énergie à l’état pur que Charlot et le kid mettent à survivre, à se nourrir, à se défendre. Et à s’aimer contre vents et marées. Le public populaire qui, en Europe particulièrement, réserva un triomphe à ce premier long métrage de Charlie Chaplin ne s’y trompa pas, et même si l’on peut regretter quelques naïvetés très kitsch - l’image de la fille-mère associée à celle du Christ portant sa croix ! - cette comédie sentimentale, dont le tournage dura un an, conserve sa force émotionnelle.

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Wadjda

  • À partir de huit ans, du CE2-CM2
  • H. al-Mansour – Arabie saoudite, 2012
  • Long métrage
  • 98 minutes, couleurs

Résumé

Dans une Madrasa de Riyad, en Arabie Saoudite, une jeune écolière portant jeans et Converses sous son uniforme est apostrophée par son enseignante : Wadjda se laisse distraire par des camarades et s’avère incapable de réciter un passage du Coran. Elle est exclue du cours.
De retour chez elle, elle écoute de la musique pop-rock anglo-saxonne. Le lendemain, elle est taquinée sur le chemin de l’école par son ami Abdallah qui s’empare du foulard de Wadjda et le lâche dans le sable avant de rejoindre un groupe de garçons à bicyclette, comme lui. Vexée, la fillette se promet d’avoir un jour un vélo pour le battre à la course !
Plus tard, elle aperçoit une bicyclette verte qu’elle poursuit jusqu’à un magasin de jouets. Sa mère refuse de la lui offrir objectant que cela menacerait sa vertu. Aussitôt, Wadjda compte ses économies et augmente les tarifs des bracelets aux couleurs d’équipes de foot qu’elle vend à ses camarades. C’est alors que la directrice de l’école annonce un concours de récitation du Coran. Le premier prix correspond à la somme que coûte le vélo : Wadjda s’inscrit.
Amadouant le marchand de jouets pour qu’il lui réserve le vélo vert entrevu, elle apprend à faire de la bicyclette - sans les roues ! - sur le toit-terrasse de sa maison avec l’aide d’Abdallah.
A la surprise générale, Wadjda gagne le concours. Lors de la remise du prix, elle annonce son projet devant toute l’école. La directrice, scandalisée, la prive de son prix en faveur d’un don aux Palestiniens. La fillette repart, abattue. Le soir venu, elle est félicitée par son père qui ne comprend pas son chagrin. Puis sa mère la complimente et la console malgré sa propre tristesse : en effet, son mari se remarie le soir même et elles assistent, de loin, à la fête organisée en cet honneur. La mère offre alors à sa fille le vélo vert qu’elle avait caché en guise de surprise, sur le toit-terrasse. Le lendemain, Wadjda l’emporte dans sa course contre Abdallah.